vendredi 25 janvier 2008

Bizarre affaire de la Societe Generale

Je crois que pas tout le monde a avalé l'histoire officielle....




FRAUDE DE 4,9 MILLIARDS
Société Générale : interrogations sur le rôle de Jérôme Kerviel

NOUVELOBS.COM | 25.01.2008 | 09:32


L'avocate de Jérôme Kerviel affirme que son client "n'a pas pris la fuite". De nombreux analystes doutent cependant qu'un seul homme puisse être responsable de 4,9 milliards d'euros de pertes.


L'avocate de Jérôme Kerviel, soupçonné d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société Générale, a affirmé jeudi soir 24 janvier que son client "n'a pas pris la fuite".

Me Elisabeth Meyer a déclaré à l'AFP: "Je confirme que mon client n'a pas pris la fuite". "Il lui a été indiqué verbalement le 20 janvier par son employeur, la Société Générale, qu'il était mis à pied et il lui a été demandé de ne pas se présenter à son poste de travail le lundi suivant, 21 janvier", a précisé Me Meyer.
Elle a ajouté que son client "est dans l'attente d'une notification écrite de cette mesure".


Les analystes sceptiques <


Mais de nombreux analystes restent sceptiques devant les explications de la Société Générales, selon lesquelles un seul homme serait responsable de 4,9 milliards d'euros de pertes.
"Le sentiment des salles de marchés, c'est qu'il n'est pas possible qu'un individu seul ait pu faire cela. La Société Générale aurait chargé la barque sur le thème de la fraude pour faire passer plusieurs mauvaises opérations de marché", avance Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS, interrogé par l'AFP.
"La Société Générale nous dit qu'un courtier senior a spéculé sur des actions, notamment des indices d'actions, sans se couvrir. Il aurait dissimulé des pertes devenues rapidement colossales. Il semble qu'il ait agi pendant toute l'année 2007", a-t-il rappelé.


"Un peu gros"


"Cela semble un peu gros que pendant toute une année on puisse dissimuler" une telle perte.

La Société Générale dit que "le courtier connaissait tellement bien les opérations de contrôle interne" qu'il a réussi à dissimuler ses pertes, poursuit Elie Cohen, ce qui signifie que "les procédures de contrôle interne qui normalement constituent le coeur de métier des banques se sont révélées dramatiquement insuffisantes".

De son côté, Marc Touati, économiste chez Global Equities, affirme que "tous les gens qui travaillent dans les banques savent que, quand les pertes atteignent un certain niveau, on coupe les positions. Des pertes peuvent atteindre 100-200 millions d'euros, mais 5 milliards, c'est impossible".

"Soit ce que la banque dit est vrai. Dans ce cas, il y a un problème de contrôle des risques et cela peut jeter le discrédit sur la Société Générale, d'autant que son avantage comparatif, c'est d'être championne des activités de marché. Soit on ne sait pas tout", argumente-t-il.


"Charger un pauvre bougre"


La Société Générale est peut-être en train de "charger un pauvre bougre pour faire passer des pertes qui se sont accumulées" au cours de la crise des "subprimes", renchérit un analyste d'une société de gestion.

"Une personne seule ne peut provoquer une telle catastrophe. Si un courtier agit pour le compte d'un client, au moins trois personnes entrent en jeu pour donner l'ordre, le transmettre et l'exécuter", estime Arnaud Riverain, analyste d'Arkéon Finance, qui rappelle cependant qu'il y a des précédents, comme la faillite de la banque britannique Barings en 1995, par la faute d'un seul homme, Nick Leeson.


"Dur à cacher"


Peter Cardillo, analyste d'Avalon Partners à New York, juge difficile, vu les montants en jeu, que le courtier de la Société Générale, Jérôme Kerviel, ait pu agir seul... "sauf s'il s'agit d'Einstein".

Pour Mace Blicksilver, de Marbelhead Asset Management, si la fraude avait commencé "il y a trois semaines, c'est tout à fait possible qu'une seule personne en soit à l'origine. Plus longtemps, cela me semble dur à cacher".

Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer s'est dit de son côté "certain" que la perte de 4,9 milliards d'euros subie par la Société Générale n'était pas imputable à la banque qui aurait chercher à déguiser des pertes liées à la crise des "subprime". Interrogé à ce sujet sur LCI, il a répondu: "Non, c'est absolument certain". (avec AFP)


source



Plus de pistes:


- Dans ce climat tempesteux de la crise financière des subprimes .... où toutes les banques essaient de garder leur capitale (les conditions de prets sont devenus plus sévères...) on nous dit que la Société Générale a déjà trouve de quoi rétablir son capitale (5 milliards d'euros?? ).


- Depuis quelques jours on entend répéter que BNP Paribas n'a pas souffert aucune perte avec la crise des subprimes... et on entend rien dire des autres banques. Mmmm....

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